Saisons passées

Basé sur la traduction par Elisabeth Hauptmann de L’Opéra du gueux de John Gay.

Héritier de l’Opéra du Gueux présenté à Londres en 1728 et dans la droite ligne du « ballad opera », sorte de vaudeville musical où se succèdent des airs populaires, l’Opéra de quat’sous, deuxième collaboration entre Bertolt Brecht et Kurt Weill, s’affirme comme une œuvre lyrique majeure du XX^e siècle.

Jonathan Peachum, roi des mendiants londoniens, s’oppose au mariage de sa fille Polly avec le roi du crime Mackie-le-Surineur. Un milieu où tout n’est que mensonges et menaces, misère, agitation et cupidité... et où même le happy end surgit comme le prolongement de perpétuels retournements et simulations.

La Comédie et l’Opéra Théâtre stéphanois sont fiers d’accueillir communément cette sobre et forte réalisation de Laurent Fréchuret qui continue ainsi à réserver à sa ville natale, après l’éclatant succès de son Barbe-Bleue de Bartók, la primeur de ses talents lyriques. Son parti pris de perpétuel mouvement dans une scénographie vive et pleine de surprises fait écho au grouillement permanent de l’intrigue. Samuel Jean, à la tête d’un groupe de musiciens totalement intégré au dispositif théâtral, renforce depuis le piano la saveur de ce mélange entre jazz et cabaret, mélodrame lyrique et chant populaire qui a fait la fortune de l’œuvre.

"Au Théâtre de Sartrouville, qu’il dirige, Laurent Fréchuret a eu la bonne idée de préférer à de lourds décors une scène presque nue, meublée au besoin d’accessoires. Sur le côté, sorti de la fosse, il a installé dix musiciens, dirigé de son piano par Samuel Jean. Au centre, une troupe tonique figure tour à tour la compagnie des mendiants du père Peachum, le gang de Mackie et les prostituées de Soho. Ces bandes-là s’affrontent et se trahissent depuis que Mackie le surineur, voleur et assassin de charme, a choisi d’épouser Polly Peachum, la fille de l’entrepreneur en mendicité...
Impeccables, l’orchestre et la direction musicale donnent l’acidité requise aux mélodies de Weill : ritournelles géniales, caf’conc’ grinçant, que les mots de Brecht rendent plus cruels encore, notamment La Chanson de Jenny, saisissant chant de vengeance.(...)
C’est cela qui domine dans la mise en scène de Fréchuret : cette voyoucratie courant désespérément vers la beauté et l’allégresse. Ce qui l’emporte dans la nerveuse direction musicale de Samuel Jean, c’est le dynamisme jazzy.(...)
Cela donne, pour ces dernières années en France, un Opéra de quat’sous vibrant et mémorable." Aurélien Ferenczi - Télérama du 19 au 25 octobre 2011

Retrouvez l’Opéra de quat’sous sur RCF (Loire) dans l’émission "Boîte à musique" de Florence Badol-Bertrand le 1er février à 18h15 et le 5 février à 18h.

Programme de salle / Dossier Pédagogique

Direction musicale Samuel Jean
Mise en scène Laurent Fréchuret
Traduction française Jean-Claude Hémery
Dramaturgie Gérald Garutti
Assistanat à la mise en scène Édouard Signolet
Assistanat à la direction musicale Frédéric Rouillon
Scénographie Stéphanie Mathieu
Costumes Claire Risterucci
Lumières Éric Rossi
Maquillage, perruques Françoise Chaumayrac
Son François Chabrier
Direction de la production Slimane Mouhoub

Avec les comédiens chanteurs : Philippe Baronnet, Elya Birman, Eric Borgen, Eléonore Briganti, Kate Combault, Xavier-Valéry Gauthier, Thierry Gibault, Harry Holtzman, Laëtitia Ithurbide, Sarah Laulan, Nine de Montal, Jorge Rodriguez, Vincent Schmitt.

Et les musiciens : Matthieu Adam, Pierre Cussac, Denis Desbrières, Samuel Jean*, Florent Guépin, Mathieu Martin, Jocelyn Mathevet, Mathieu Reinert, Frédéric Rouillon*, Cédric Le Ru, Davy Sladek.
*en alternance

Décors réalisés dans les ateliers de l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne

Spectacle co-invité avec La Comédie de Saint-Étienne

L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté Musique aux éditions Durand Salabert Eschig
Production : Théâtre de Sartrouville et des Yvelines–CDN
Coproduction : Opéra Théâtre de Saint-Étienne, Nouveau Théâtre-CDN de Besançon et de Franche-Comté, avec le soutien de la SPEDIDAM.
Résidence d’aide à la création à La brèche, Pôle national des arts du cirque, Cherbourg-Octeville.

En tournée en 2012

Théâtre de St-Quentin-en-Yvelines - Scène Nationale du 5 au 8 janvier 2012
Théâtre du Vellein–Villefontaine du 11 au 13 janvier 2012
Espace des Arts - Scène Nationale de Chalon-Sur-Saône du 26 au 27 janvier 2012
Opéra Théâtre de Saint-Étienne du 1er au 5 février 2012
Le Cratère - Scène Nationale d’Alès du 7 au 8 février 2012
Scène Nationale de Sénart le 23 mars 2012
Le Préau - Centre Dramatique Régional de Basse-Normandie - Vire le 27 mars 2012
Le Quai des Arts - Argentan le 31 mars 2012

Laurent Fréchuret
Metteur en scène

Directeur du Théâtre de Sartrouville depuis 2004, Laurent Fréchuret est un artiste complet. Sensible aux beaux-arts et à l’écriture, cet artiste natif de Saint-Étienne fonde le Théâtre de l’Incendie. Après un sublime Barbe-Bleue, original à souhait, cet alchimiste de la voix et de l’image récidive avec L’Opéra de quat’sous de Kurt Weill (Fév. 2012). La Comédie de Saint-Étienne et l’Opéra Théâtre accueillent communément cette réalisation sobre et forte créée en octobre 2011 à Sartrouville.

SAMUEL JEAN
Directeur musical

Après des études de piano et d’accompagnement au CNR de Boulogne-Billancourt puis au CNSM de Paris, Samuel Jean entame une carrière de chef de chant, chef de choeur et assistant dans plusieurs maisons d’Opéra en France. Après des débuts remarqués en 2005 à l’Opéra Comique pour La Veuve Joyeuse et La Périchole, Samuel Jean devient en 2006 lauréat de l’audition des jeunes chefs de l’Orchestre national d’Ile-de-France. À ce titre, il dirige cet orchestre dans plusieurs programmes, notamment Salle Pleyel. Dès lors, il est invité par de nombreux Théâtres pour des productions lyriques et pour des programmes symphoniques. Parmi ces projets, on peut citer Cendrillon au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles (décembre 2011). Depuis 2005, Samuel Jean est professeur des ensembles vocaux au CNSM de Paris. Il est également directeur musical du Festival des Pierres Lyriques en Béarn-des-Gaves.