Saisons passées

Écrit à l’origine pour un castrat alto, Gluck révisa le rôle d’Orphée pour Paris, le fit traduire de l’italien au français et le destina à un ténor, jusqu’à ce que Pauline Viardot demande à Berlioz d’en écrire un arrangement pour sa voix de contralto finalement plus conforme à l’original. L’éblouissante prestation de la cantatrice, le 18 novembre 1859, assura un triomphe jamais démenti à cette version exemplaire.

L’histoire en est bien connue : Orphée pleure sa défunte Eurydice quand Amour, envoyé par Jupiter lui propose de l’aller chercher aux Enfers sous condition d’apaiser les Furies par son chant, de ne pas regarder son aimée ni de s’en justifier auprès d’elle. Ce thème éternel a d’ailleurs inspiré une vingtaine d’opéras, l’Orphée de Gluck se situant à mi-chemin (temporel) entre le sublime Orfeo de Monteverdi et l’hilarant Orphée aux Enfers d’Offenbach.

Cette dimension mythique inspire le travail de Frédéric Flamand qui pour la première fois a accepté de mettre en scène un opéra, soutenu dans sa démarche résolument novatrice par le scénographe Hans Op de Beeck, figure internationalement reconnue des arts plastiques. Une première rencontre entre le Ballet de Marseille et les artistes de l’Opéra Théâtre qui fera date !

Programme de salle

Mise en scène et chorégraphie Frédéric Flamand, assisté de Yasuyuki ENDO
Scénographie et images Hans Op de Beeck, assisté de Jasper LUTIN
Direction musicale Giuseppe Grazioli 

Avec l’Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire

Avec le Chœur Lyrique Saint-Étienne Loire
Direction Laurent Touche

Avec
Orphée Varduhi Abrahamyan et Blandine Folio Peres (en alternance)
Eurydice Ingrid Perruche
Amour Maïlys de Villoutreys

Avec les danseurs du Ballet National de Marseille
Maître de Ballet Sophie Faudot-Abel

Mesdemoiselles : Ji-Young Lee (Amour), Kety Louis Elizabeth,  Nonoka Kato, Yoshiko Kinoshita, Sandra Saletti Aguilera, Valeria Velllei (Eurydice), Noémie Ettlin, Malgorzata Czajowska.
Messieurs : Thibault Amanieu (Orphée), Gabor Halasz, David Le Thai, Christian Novopavlovski (Orphée),Vito Giotta, Julien Ramade, Diego Tortelli, Nahimana Vandenbussche, Angel Martinez Hernandez.

Création Lumières Frédéric Flamand, Hans Op de Beeck et Bertrand Blayo

Coproduction : Opéra Théâtre de Saint-Étienne, Ballet National de Marseille

Création mondiale à l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne les 13, 15 & 17 juin 2012, suivie de deux représentations à l’Opéra Royal de Versailles les 24 & 25 juin 2012.

Le Ballet National de Marseille reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Ville de Marseille, de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de l’Institut français pour ses tournées à l’Étranger.

Établissement de la Ville de Saint-Étienne, l’Opéra Théâtre bénéficie du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, du Conseil régional Rhône-Alpes et du Conseil générale de la Loire.

 

 

Nous vous proposons une heure avant chaque représentation un Propos d’avant spectacle donné par Florence Badol-Bertrand, enseignante en Histoire de la Musique au Conservatoire Supérieur de Paris et au Conservatoire de Saint-Étienne (gratuit sur présentation de votre billet).

Giuseppe Grazioli
Directeur musical

Le chef d’orchestre italien Giuseppe Grazioli a fait ses études avec de grands maîtres tels que Peter Maag et Leonard Bernstein. Celui qui a dirigé les principaux orchestres italiens maîtrise aussi bien le répertoire classique que contemporain. Sa discographie, appréciée par le public et la critique internationale, contient des raretés du XX^e siècle ainsi que de nombreuses compositions de Nino Rota. On lui doit également le premier enregistrement mondial de Quadri di Segantini de Zandonai, réalisé avec l’Orchestre Haydn de Bolzano.

 

Frédéric Flamand
Metteur en scène et chorégraphe

Le directeur du Ballet National de Marseille nous a séduits la saison dernière avec sa Cité Radieuse. En 2011, il présente dans nos murs la chorégraphie Moving Target et l’opéra Orphée et Eurydice. Pour la première fois, Frédéric Flamand met en scène un opéra. Cette création exceptionnelle est co-produite par l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne et le Ballet National de Marseille. Il confie image et scénographie à Hans Op de Beeck, une figure internationalement reconnue des arts plastiques.

 

Varduhi Abrahamyan
Mezzo-soprano

Après ses premiers pas sur la scène d’Erevan dans la peau d’Olga (Eugène Onéguine), elle enchaîne divers concerts en Europe avec des œuvres italiennes, françaises et russes. Remarquée puis engagée par Marc Minkowski pour interpréter sous sa direction L’Amour Sorcier de Manuel de Falla au Théâtre du Châtelet, son incarnation de Nerestano (Zaïra de Bellini) au Festival de Montpellier et de Radio France a été également distinguée. Récemment, elle s’est illustrée dans le rôle de Cornelia (Giulio Cesare) aux côtés de Natalie Dessay (dir. Emmanuel Haïm) puis de Lydia Tchoukovskaïa (Akhmatova) à l’Opéra National de Paris.

 

Blandine Folio Peres
Mezzo-soprano

En prélude à l’apprentissage du chant au CNSM de Paris où elle obtient son diplôme avec mention très bien, en juin 2006, Blandine Folio Peres fait ses premières gammes à la flûte traversière et à Paris-IV Sorbonne avec une maîtrise de musicologie. Après s’être perfectionnée à la Musikhochschule Hanns Eisler à Berlin avec la mezzo Anneliese Fried, puis à Paris avec Christine Schweitzer, elle débute avec Offenbach dans La Belle Hélène et Barbe-Bleue. Lors des saisons précédentes, elle obtient le rôle titre du Medium de Menotti à Reims et à Lille et incarne Mme Yvonne dans l’opéra de Jorge Zulueta, Un Tango pour Monsieur Lautrec, à Hanovre.

 

Ingrid Perruche
Soprano

Après une licence de lettres, elle cumule les prix avec mention très bien. Nommée « Révélation artiste lyrique de l’année » aux Victoires de la musique classique, elle interprète plusieurs rôles sous la la direction de Jean-Claude Malgoire : Susanna puis La Comtesse dans Les Noces de Figaro, Poppée dans Agrippina , etc. Elle a été dirigée par Michel Plasson, Christophe Rousset, Hervé Niquet… et a chanté aux côtés d’Alexandre Tharaud, artiste en résidence dans nos murs. Parmi ses projets, citons, Atys dans la production de Jean-Marie Villégier et sous la baguette de William Christie à New York.

 

Maïlys de Villoutreys
Soprano

Maïlys de Villoutreys fait ses débuts très tôt sur la scène de l’Opéra de Rennes : elle était Sophie dans Let’s make an opera (Britten) en 1998, puis Yniold dans Pelléas et Mélisande de Debussy en 2002. Musique sacrée, répertoire baroque, lied et mélodie, ses choix sont vastes. Elle participe à de nombreux festivals : Festival de Saintes, Folles Journées de Nantes, Festival Saoû chante Mozart, Festival de la Chaise-Dieu ou encore Musikfest Bremen. L’été dernier, elle a été la Reine de la Nuit au Festival des Créneaux de Suscinio.

 

L’Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire

Créé en 1987, l’OSSEL a su s’élever au rang des grands orchestres français. En devenant Directeur musical de l’orchestre en 2003, Laurent Campellone entreprend un travail en profondeur sur la qualité artistique de cet ensemble. L’OSSEL est un acteur culturel incontournable qui accomplit une mission essentielle d’éducation et de diffusion du répertoire symphonique et lyrique. L’Orchestre a su acquérir une solide réputation, en particulier dans le répertoire romantique français.

 

Le Chœur Lyrique 
Saint-Étienne Loire

Placés sous la responsabilité musicale de Laurent Touche, le Chœur Lyrique 
Saint-Étienne Loire constitue aujourd’hui un outil de niveau professionnel incontestable grâce à la rigueur apportée au recrutement de chacun des artistes, tous susceptibles, outre leur travail collectif, d’assurer des prestations individuelles de qualité. L’Opéra Théâtre de Saint-Étienne est désormais reconnu comme l’un des acteurs incontournables de la vie lyrique française.

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