Saisons passées
Ronald Brautigam Récital pianoforte
Présentation
La forme d’une sonate classique a été fondée sur un idéal de symétrie et d’harmonie. Cependant, ses règles structurelles étaient très inflexibles, ce qui pouvait pousser les compositeurs à trouver une forme plus souple mieux adaptée à leurs idées dans ce que l’on appelle les « fantaisies », des compositions en un mouvement avec un petit quelque chose qui se rapproche de l’improvisation. Là où une majorité de compositeurs se plaisait à utiliser les deux formes ensemble – la Fantaisie et Sonate en do mineur de Mozart en est le parfait exemple – Beethoven a, lui, essayé de les combiner dans ses deux Sonates op.27 de 1801, chacune étant nommée parfaitement Sonata quasi una fantasia. Ce concept n’était pas tout à fait nouveau : en 1784, Joseph Haydn avait déjà composé une Sonate en sol majeur où la forme de la sonate dans les deux mouvements était abandonnée pour être remplacée par un ensemble de variations dans le premier, et un presque rondo dans le second. Le grand spécialiste de l’interprétation de Beethoven au pianoforte illustrera pour nous, dans un programme tout en nuances, la perfection et les libertés d’un classicisme avant tout vivant.
Distribution
Joseph Haydn
Sonate n°59 en mi bémol majeur Hob.XVI/49
Wolfgang Amadeus Mozart
Fantaisie et Sonate en do mineur KV. 475/457
Ludwig van Beethoven
Sonate en mi bémol majeur op.27 n°1
Sonate en do dièse mineur op.27 n°2 « Clair de Lune »