Saisons passées
PLACEMENT LIBRE
entracte compris
Célia Oneto Bensaid Récital piano
Présentation
Marie Jaëll (1846-1925) fait partie de ces compositrices que l’on redécouvre avec un immense catalogue rempli de chefs-d’œuvre. Elle fut une personnalité très reconnue de son vivant en tant que pianiste et compositrice, et était encouragée par nombre de ses pairs dont Camille Saint-Saëns ou Franz Liszt, avec lequel elle se lia d’amitié.
Ce dernier était à la fois un protecteur qui l’encourageait et son professeur ; il lui disait d’ailleurs : « un nom d’homme et vos partitions seraient sur tous les pianos. » Un de ses chefs-d’œuvre est son cycle des 18 pièces d’après une lecture de Dante composé dans les années 1890. Un cycle de plus d’une heure, divisé en 3 cahiers : « Ce qu’on entend dans l’Enfer », « Ce qu’on entend dans le Purgatoire » puis enfin « Ce qu’on entend dans le Paradis », qui, en plus de porter la narration mythique de La Divine Comédie, étonne par son esprit visionnaire et singulier ! En effet, Marie Jaëll s’inscrit non seulement comme l’héritière de son ami Franz Liszt qui avait lui aussi traité ce sujet dans ses années de pèlerinage, mais annonce également par son écriture celles de Scriabine ou encore de Debussy. Son pianisme est à la fois profondément virtuose et romantique, et novateur par une utilisation quasi systématique dans le « Paradis » de 5/8, ou encore une recherche sur la pédale très poussée.
Par ailleurs on ignore souvent que la 3ème Méphisto-Valse de Liszt a été achevée par la main de Marie Jaëll. Elle la lui joua à Weimar et Franz Liszt s’inclina devant elle : « Tenez, c’est votre valse de Méphisto. Je l’ai entièrement transformée. C’est vous qui l’avez jouée hier de façon à me faire sentir ce qu’elle devait être. »
Le programme interprété par Célia Oneto Bensaid retrace la relation si singulière qui lia Franz Liszt à Marie Jaëll, autour d’une thématique spirituelle chère à tous les deux.
Distribution
Franz Liszt
« Un sospiro », extrait des études de concert S.144
Marie Jaëll
Ce qu’on entend dans l’Enfer : « Poursuite », « Appel »,
« Dans les flammes », « Blasphèmes »
Franz Liszt
Méphisto-Valse n°3 S.216
Marie Jaëll
Ce qu’on entend dans le Purgatoire : « Pressentiments »,
« Désirs impuissants », « Remords », « Maintenant et jadis »,
« Obsessions »
Franz Schubert / Franz Liszt
Aufenthalt – Séjour
Marie Jaëll
Ce qu’on entend dans le Paradis : « Voies Célestes »,
« Hymne », « Contemplation »
Franz Schubert / Franz Liszt
Ständchen – Sérénade