Saisons passées

La personnalité écrasante de Richard Wagner, son orchestre aux leitmotive luxuriants et ses opéras titanesques marquèrent profondément les compositeurs français de la fin du XIXe siècle. La Gwendoline de Chabrier est l’un des plus magnifiques exemples de la réussite de la fécondation de la musique française par l’oeuvre de Wagner ; son « Ouverture » au souffle épique irrésistible en est un des fleurons. La symphonie de Chausson, au lyrisme sensuel et aux accents grandioses, s’inscrit dans le renouveau symphonique français qui fait suite à la défaite de 1870. Marquant le besoin patriotique de se détacher de la tutelle de la musique allemande, elle montre aussi tout ce qu’elle doit au maître de Bayreuth. C’est à son Tristan que revient cependant la place d’honneur du concert. Dans sa version purement orchestrale, la « Mort d’Isolde » devient une page symphonique à la sensualité brûlante, succédant au fameux « Prélude » qui, bien plus qu’une ouverture vers un nouveau monde, semble être un gigantesque et inhumain crépuscule du romantisme musical, morbide et frémissant.

PROPOS D’AVANT-SPECTACLE
PAR PIERRE FARGETON, DOCTEUR EN MUSICOLOGIE, À 19H.
GRATUIT SUR PRÉSENTATION DU BILLET DU JOUR.

PENSEZ-Y
UNE SÉANCE SCOLAIRE, VOIR PAGE 58.

ERNEST CHAUSSON
SYMPHONIE EN SI BÉMOL MAJEUR
EMMANUEL CHABRIER
GWENDOLINE, OUVERTURE
RICHARD WAGNER
TRISTAN ET ISOLDE,
PRÉLUDE ET MORT D’ISOLDE
(VERSION ORCHESTRE SEUL)

DIRECTION MUSICALE
ALEXANDRA CRAVERO

ORCHESTRE SYMPHONIQUE
SAINT-ÉTIENNE LOIRE