Saisons passées

Si Beethoven doutait de l’organisation thématique de son ouverture, au point d’esquisser deux propositions avant de fixer ses choix sur Léonore III, sa postérité témoigne du poids de son héritage, certes imposant mais terriblement inspirant. Avec Brahms, on comprend comme il est intimidant pour un Allemand de succéder au maestro viennois. Avec Franck, on mesure l’ampleur de l’influence du compositeur de la Neuvième Symphonie. Considéré par son dédicataire comme gauche et trop technique, le Concerto pour violon de Brahms figure aujourd’hui parmi les plus belles pages du répertoire violonistique ; son inventivité rythmique toute beethovénienne se mêlant d’une inspiration mélodique renouvelée, aux couleurs tziganes. La Symphonie en ré mineur de Franck, par son ampleur et sa rigueur structurelle, convoque elle aussi Beethoven et rappelle la gageure que fut, pour les compositeurs de l’Europe entière, d’ébaucher la moindre symphonie après lui. Avec cette oeuvre testamentaire Franck ne sacrifie aucunement le genre, il
l’assimile, le transcende même, écrivant avec d’autres l’histoire d’un renouveau symphonique français.

Propos d’avant-spectacle par un musicologue une heure avant chaque représentation. Gratuit sur présentation du billet du jour.

Une séance scolaire : Voir la brochure Jeune Public.

LUDWIG VAN BEETHOVEN
LÉONORE, OUVERTURE N°3, OP.72B
JOHANNES BRAHMS
CONCERTO POUR VIOLON
EN RÉ MAJEUR, OP.77
CÉSAR FRANCK
SYMPHONIE EN RÉ MINEUR FWV48

DIRECTION MUSICALE DAVID REILAND
VIOLON LYONEL SCHMIT

ORCHESTRE SYMPHONIQUE SAINT-ÉTIENNE LOIRE