Saisons passées

Comme Méhul qui inaugure la saison symphonique de l’Opéra, Beethoven, qui la conclut, est un musicien marqué en profondeur par la Révolution française. Quand Haydn et Mozart étaient musiciens d’Ancien Régime en un temps d’apparente insouciance, les idéaux politiques et humanistes mobilisaient Beethoven tout autant que les sujets de pure musique. Et cela se sent partout dans son œuvre, depuis Fidelio jusqu’à la Neuvième, en passant par l’« Héroïque ». L’Ode à la joie de Schiller hante Beethoven depuis sa jeunesse, comme d’ailleurs la mélodie du quatrième mouvement, qu’on retrouve régulièrement dans son œuvre à l’état d’ébauche. La fraternité universelle était déjà célébrée par Beethoven sur une mélodie presque identique dans la Fantaisie pour chœur, piano et orchestre ; mais c’est la 9^e Symphonie qui, à la fois par son ampleur de grande fresque, par le texte de Schiller qui est un hymne sublime à l’Humanité et par le triomphe populaire de son irrésistible quatrième mouvement, est devenue le sommet de l’œuvre de Beethoven, unissant en un monument immortel ses idéaux humanistes transcendants et son génie de musicien.

Pensez-y
Propos d’avant-concert par François Bernard, référent musique de l’Opéra, 1h avant la représentation. Gratuit sur présentation du billet du jour. 

LUDWIG VAN BEETHOVEN
SYMPHONIE N°9, OP. 125

DIRECTION MUSICALE DAVID REILAND
SOPRANO CÉCILE PERRIN
ALTO SARAH LAULAN
TÉNOR PAUL GAUGLER
BASSE FRÉDÉRIC GONCALVES

ORCHESTRE SYMPHONIQUE SAINT-ÉTIENNE LOIRE

CHOEUR LYRIQUE SAINT-ÉTIENNE LOIRE

CHOEUR DES ÉTUDIANTS DE MUSICOLOGIE DE L’UNIVERSITÉ JEAN MONNET
DIRECTION FABIEN HOULÈS