Spectacles

La Fantaisie en ré mineur K. 397 de Mozart reste entourée de mystère du fait qu’elle soit inachevée, les dernières mesures étant probablement de la main d’August Müller. Si le compositeur des Noces de Figaro ne finalisait habituellement pas ses compositions qu’il jugeait comme ne portant pas beaucoup d’intérêt, la qualité de ce chef-d’œuvre devrait exclure cette hypothèse. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une de ses compositions les plus bouleversantes d’émotion.
Les Variations en fa mineur, ainsi que la Sonate no62 de Haydn, sont probablement ses deux œuvres les plus célèbres pour le clavier. La manière dont Haydn réussit à développer les motifs et les cellules les plus infimes dans ses Variations, en les transformant et en leur donnant une infinie richesse, sont des aspects que Beethoven a également su employer à merveille par la suite. Quant à la Sonate en mi bémol majeur qui fut d’ailleurs sa dernière, elle est pleine d’esprit et d’humour, annonciatrice des futures sonates du Maître de Bonn.
La 16e Sonate de ce dernier est surnommée « La Boîteuse » car dans le premier mouvement, Beethoven réussit à créer l’illusion de mains n’arrivant pas à jouer ensemble. Cette sonate est emplie de verve et de malice, affichant un côté bouffon qui fait merveille. On ne pourrait imaginer de plus grand contraste avec l’ultime Sonate n°32. Elle est composée uniquement de deux mouvements, dont le premier affiche la lutte de l’homme contre son destin, et le deuxième son acceptation la plus sublime, où la mélodie se dissout dans l’harmonie afin de former une entité universelle.

WOLFGANG AMADEUS MOZART
FANTAISIE N°3 EN RÉ MINEUR
JOSEPH HAYDN
VARIATIONS EN FA MINEUR,
SONATE POUR PIANO N°62 
EN MI BÉMOL MAJEUR
LUDWIG VAN BEETHOVEN
SONATE POUR PIANO N°16
EN SOL MAJEUR, 
SONATE POUR PIANO
N°32 EN UT MINEUR